Bien connue dans les milieux sportifs l'ostéopathie trouve pleinement sa place pour les alpinistes où bonne santé et capacités physiques doivent faire bon ménage.
Conçue sur une vision globale de l'individu l'ostéopathie recherche l'optimisation du corps pour exploiter et préserver au maximum le potentiel physique de l'homme des montagnes.
Articulé autour de trois grands axes de travail l'objectif est de permettre au montagnard de concilier performance et prévention, indispensables à la réussite sportive:
la prévention et le suivi, les soins, la récupération
L'ostéopathe s'appuie sur l'interrelation entre les structures de l'organisme et leurs fonctions et cherche à restaurer les micromouvements essentiels à toutes ces struc- tures. Il utilise exclusivement des techniques manuelles.
Prévention et Suivi
Elle correspond à l'étape de contrôle technique, des réglages de la machine.
Cette étape est FONDAMENTALE
L'objectif est de superviser les systèmes de l'organisme soumis a une charge sportive intense:
- système locomoteur,
- système cardio-respiratoire,
- système neurologique.
Système locomoteur :
1) Harmoniser les mouvements (la biomécanique) pour obtenir le geste le plus économique et pour protéger les articulations, les muscles et les tendons.
Exemple :
En ski, La rotation interne trop marquée à droite décale les axes biomécaniques du genou, il en résulte un déséquilibre de tension et de pression intra et péri-articulaire. La physiologie articulaire locale est perturbée, ce qui est péjoratif pour le genou, voir l'aine, le bassin, les lombaires....
L'intérêt pour l'alpiniste ? L'intérêt d'un bon empilement articulaire en mouvement, est prioritairement de préserver le système locomoteur (votre machine) dans l'échelle du temps et secondairement d'avoir un meilleur rendement physique pour chaque course.
2) Lutter contre le déséquilibre postural.
Exemple :
l'attitude classique du guide où se combinent :
- hyperfléxion des membres inférieurs et supérieur,
- rétroversion pelvienne (sex en avant, serrer les fesses),
- cyphose vertébrale avec la tête dans les épaules,
génère un déséquilibre de force et de tension entre les chaines musculo aponévrotiques antérieures, postérieures et latérales.
De ce fait, il se créé une dysharmonie (parfois douloureuse) dans le fonctionnement de la colonne vertébrale.
Une bonne adaptation cardio-respiratoire a l'effort, de bons échanges gazeux, sont indispensables au bon fonctionnement musculaire, et à l'élimination des toxines.
Exemple :
un blocage d'une côte et/ou vertébral peut perturber le mouvement du diaphragme (muscle respirateur principale se trouvant sous le grill costal inférieur).
Un déséquilibre postural se me alors en place.
En effet, le diaphragme s'insère sur les lombaires, alors si celle-ci ont un manque de mobilité, elles vont tracter les parties postérieurs du diaphragme anormalement et, alors l'ensemble du corps va se trouver en déséquilibre postural.
Le rendement respiratoire n'est alors pas optimal.
Intérêt pour l'alpiniste ? Il n'est pas possible de cesser de respirer plus de quelques minutes, c'est dire l'importance de la respiration. Il n'est pas rare que durant certaines courses les alpinistes restent pendant plusieurs jours en hautes altitude où l'air respirable est amoindrie, or le corps a besoin d'oxygène pour fonctionner et pour éliminer le C02, ce qui est d'autant plus difficile en altitude. Pour être le plus fluide et le plus véloce dans ces mouvements (surtout face au danger) il faut bien respirer, malheureusement c'est souvent négligé voir oublié. L'apprentissage d'une bonne respiration en mouvement peut se faire sous forme d'atelier spécifique.
Malgré les apparences, bien respirer, est pour beaucoup, d'une grande difficulté, et nécessite un réel apprentissage !
Une bonne conduction de l'influx nerveux.
Exemple :
un déséquilibre de bassin prolongé (comme dans une longue traversée, terrain impeccable pour le dahu que vous n'êtes pas ! ) sollicite dans de mauvaises conditions les muscles pelvi-trochantériens (ceux qui font mal aux fesses) , en particulier le muscle pyramidal (ou piriforme). Ce muscle est traversé par le nerf sciatique qui se retrouve enclavé, ce qui provoque des sciatialgies accompagnées de troubles de la sensibilité : c'est la neuropathie d'enclavement. Les douleurs semblent être une sciatique, mais il n'y a pas d'atteinte discale. C'est simplement un contracture musculaire ! Les informations nerveuses afférentes et efférentes (montantes et descendantes) transmises sont alors erronées.
Intérêt pour l'alpiniste?
le travail du corps répété et de longue durée implique de la coordination qui elle même est dépendante, entre autres, de la synchronisation influx nerveux/réponse musculaire. Si l'influx nerveux passe bien, les muscles répondent correctement, ce qui provoque le déroulement des mouvements.
Pour cela il est nécessaire, d'avoir une souplesse minimale des muscles.
Par l'aide de l'ostéopathie à travers les techniques musculaires, mais également par la pratique régulière d'étirements !!!! ( et oui, les vieux "guidos" tendus comme des arbalètes!)
Elle correspond à l'étape curative.
Ré-harmonisation biomécanique
1) Après chute :
Exemple : Après une grosse chute sans blessure médicalement parlant.
en escalade : en entrainement de bloc mal réceptionné, ou lors d'un gros vol en escalade ou en terrain varié mal assuré (par le "plouque" qui est en bas),
en ski: des mouvements de torsion des genoux dans de la neige trop lourde ou une mauvaise chute sur des cailloux lors de sorties "raiders" ou avec moins de chance une avalanche qui vous ensevelit,
en alpinisme : une chute de pierre, la cassure d'un béquet sur lequel vous étiez pendu, ou pire la chute dans une crevasse...
En définitives les exemples sont divers et variés...
Compte tenu souvent de la vitesse et de la hauteur à laquelle les chutes se déroulent, celles-ci s'apparentent à un accident de voiture en termes de brutalité. Elles sont accompagnées de courbatures, de microtraumatismes indolents qui demandent à être vérifiés.
2) Après blessure ou chirurgie:
Exemple: après une opération de la coiffe des rotateurs à l'épaule, ou une opération du LCA au genou, en complément de la kinésithérapie.
Intérêt pour l'alpiniste ? Permet une reprise dans des conditions optimales, de confiance et de sécurité. Ainsi qu'un rééquilibrage de la machine!
l'attitude classique du guide où se combinent :
- hyperfléxion des membres inférieurs et supérieur,
- rétroversion pelvienne (sex en avant, serrer les fesses),
- cyphose vertébrale avec la tête dans les épaules,
génère un déséquilibre de force et de tension entre les chaines musculo aponévrotiques antérieures, postérieures et latérales.
De ce fait, il se créé une dysharmonie (parfois douloureuse) dans le fonctionnement de la colonne vertébrale.
Intérêt pour l'alpiniste ? Lutter contre le déséquilibre postural permet de prévenir les douleurs du bas du dos et d'améliorer le schéma
corporel nécessaire à une pratique de l'alpinisme non douloureuse.
L'ostéopathie accompagne la rééducation posturale et/ou les
séances de renforcement musculaire.
Système cardio-respiratoire :
Une bonne adaptation cardio-respiratoire a l'effort, de bons échanges gazeux, sont indispensables au bon fonctionnement musculaire, et à l'élimination des toxines.
Exemple :
un blocage d'une côte et/ou vertébral peut perturber le mouvement du diaphragme (muscle respirateur principale se trouvant sous le grill costal inférieur).
Un déséquilibre postural se me alors en place.
En effet, le diaphragme s'insère sur les lombaires, alors si celle-ci ont un manque de mobilité, elles vont tracter les parties postérieurs du diaphragme anormalement et, alors l'ensemble du corps va se trouver en déséquilibre postural.
Le rendement respiratoire n'est alors pas optimal.
Intérêt pour l'alpiniste ? Il n'est pas possible de cesser de respirer plus de quelques minutes, c'est dire l'importance de la respiration. Il n'est pas rare que durant certaines courses les alpinistes restent pendant plusieurs jours en hautes altitude où l'air respirable est amoindrie, or le corps a besoin d'oxygène pour fonctionner et pour éliminer le C02, ce qui est d'autant plus difficile en altitude. Pour être le plus fluide et le plus véloce dans ces mouvements (surtout face au danger) il faut bien respirer, malheureusement c'est souvent négligé voir oublié. L'apprentissage d'une bonne respiration en mouvement peut se faire sous forme d'atelier spécifique.
Malgré les apparences, bien respirer, est pour beaucoup, d'une grande difficulté, et nécessite un réel apprentissage !
Système neurologique :
Une bonne conduction de l'influx nerveux.
Exemple :
un déséquilibre de bassin prolongé (comme dans une longue traversée, terrain impeccable pour le dahu que vous n'êtes pas ! ) sollicite dans de mauvaises conditions les muscles pelvi-trochantériens (ceux qui font mal aux fesses) , en particulier le muscle pyramidal (ou piriforme). Ce muscle est traversé par le nerf sciatique qui se retrouve enclavé, ce qui provoque des sciatialgies accompagnées de troubles de la sensibilité : c'est la neuropathie d'enclavement. Les douleurs semblent être une sciatique, mais il n'y a pas d'atteinte discale. C'est simplement un contracture musculaire ! Les informations nerveuses afférentes et efférentes (montantes et descendantes) transmises sont alors erronées.
Intérêt pour l'alpiniste?
le travail du corps répété et de longue durée implique de la coordination qui elle même est dépendante, entre autres, de la synchronisation influx nerveux/réponse musculaire. Si l'influx nerveux passe bien, les muscles répondent correctement, ce qui provoque le déroulement des mouvements.
Pour cela il est nécessaire, d'avoir une souplesse minimale des muscles.
Par l'aide de l'ostéopathie à travers les techniques musculaires, mais également par la pratique régulière d'étirements !!!! ( et oui, les vieux "guidos" tendus comme des arbalètes!)
Soins :
Elle correspond à l'étape curative.
Ré-harmonisation biomécanique
1) Après chute :
Exemple : Après une grosse chute sans blessure médicalement parlant.
en escalade : en entrainement de bloc mal réceptionné, ou lors d'un gros vol en escalade ou en terrain varié mal assuré (par le "plouque" qui est en bas),
en ski: des mouvements de torsion des genoux dans de la neige trop lourde ou une mauvaise chute sur des cailloux lors de sorties "raiders" ou avec moins de chance une avalanche qui vous ensevelit,
en alpinisme : une chute de pierre, la cassure d'un béquet sur lequel vous étiez pendu, ou pire la chute dans une crevasse...
En définitives les exemples sont divers et variés...
Compte tenu souvent de la vitesse et de la hauteur à laquelle les chutes se déroulent, celles-ci s'apparentent à un accident de voiture en termes de brutalité. Elles sont accompagnées de courbatures, de microtraumatismes indolents qui demandent à être vérifiés.
2) Après blessure ou chirurgie:
Exemple: après une opération de la coiffe des rotateurs à l'épaule, ou une opération du LCA au genou, en complément de la kinésithérapie.
Intérêt pour l'alpiniste ? Permet une reprise dans des conditions optimales, de confiance et de sécurité. Ainsi qu'un rééquilibrage de la machine!
Equilibre entre le système nerveux autonomes et le système nerveux central :
la possibilité, en ostéopathie, de retrouver un équilibre fonctionnel entre ces deux systèmes nerveux complémentaires permet une meilleure gestion du sommeil, du stress et de la concentration, ce qui conditionne la qualité du travail et des habiletés mentales.
Récupération :
la possibilité, en ostéopathie, de retrouver un équilibre fonctionnel entre ces deux systèmes nerveux complémentaires permet une meilleure gestion du sommeil, du stress et de la concentration, ce qui conditionne la qualité du travail et des habiletés mentales.
Récupération :
Elle correspond à l'étape de purge et de recharge.
En complément de la kinésithérapie, l'objectif est d'optimiser les fonctions d'élimination, de détendre l'organisme.
Intérêt pour l'alpiniste ? Récupérer d'une grosse course ou de l'enchainement de journées fatiguantes, prévenir la fatigue et les blessures.
"Mode d'emploi"
en fonction du niveau de la course et de l'intensité du travail, le recours à l'ostéopathie varie.
Des consultations à des périodes clés sont recommandées, au début, au milieu et fin de saison, avant un gros objectif, après une chute ou un accident...
Des consultations régulières et un suivi tout au long de la carrière sportive sont indispensables, ce qui s'inscrit dans le cadre pluridisciplinaire de l'encadrement du sportif.
De nombreux alpiniste/guides ont recours à des consultations, qu'il s'agisse de suivis ponctuels après un accident, ou bien annuels pour un bilan (il est conseillé deux séances par an aux inter-saisons).
C'est une démarche volontaire et nécessaire pour atteindre le maintient d'une bonne qualité de travail a long terme.
Sachant qu'il vaux toujours mieux prévenir que guérir...
Camille Didillon - Ostéopathe D.O.
En complément de la kinésithérapie, l'objectif est d'optimiser les fonctions d'élimination, de détendre l'organisme.
Intérêt pour l'alpiniste ? Récupérer d'une grosse course ou de l'enchainement de journées fatiguantes, prévenir la fatigue et les blessures.
"Mode d'emploi"
en fonction du niveau de la course et de l'intensité du travail, le recours à l'ostéopathie varie.
Des consultations à des périodes clés sont recommandées, au début, au milieu et fin de saison, avant un gros objectif, après une chute ou un accident...
Des consultations régulières et un suivi tout au long de la carrière sportive sont indispensables, ce qui s'inscrit dans le cadre pluridisciplinaire de l'encadrement du sportif.
Conclusion :
De nombreux alpiniste/guides ont recours à des consultations, qu'il s'agisse de suivis ponctuels après un accident, ou bien annuels pour un bilan (il est conseillé deux séances par an aux inter-saisons).
C'est une démarche volontaire et nécessaire pour atteindre le maintient d'une bonne qualité de travail a long terme.
Sachant qu'il vaux toujours mieux prévenir que guérir...
Camille Didillon - Ostéopathe D.O.